Développement durable : comment les entreprises passent des idées au terrainHéloïse Berkowitz, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)Les entreprises ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets dévastateurs. Encore faut-il qu’elles modifient leurs pratiques en profondeur. C’est tout l’enjeu de la « transition » des industries vers un développement plus durable. Diverses approches existent aujourd’hui pour caractériser cette transition. En économie, l’une de ces approches consiste à étudier les externalités négatives que génèrent les pratiques du secteur privé sur l’environnement, le but étant d’internaliser leur coût. En gestion, la responsabilité sociale de l’entreprise est analysée au niveau de la firme individuelle. Il s’agit alors d’une stratégie qui permet de construire un avantage concurrentiel. En sciences politiques, ce sont les institutions et la régulation qui sont considérées comme le principal vecteur de changement. Un autre aspect, assez peu étudié, concerne l’action collective entre firmes en matière de développement durable. Cette action collective s’appuie notamment sur les méta-organisations. Il s’agit d’organisations d’organisations, à l’image des associations professionnelles ou des groupes multi-parties prenantes ; on peut citer à titre d’exemple Financement Participatif France, la Fabrique de l’Industrie ou encore la FNEGE (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises). Ces coopérations volontaires transforment bel et bien les pratiques des entreprises individuelles, en favorisant par exemple l’adoption et la diffusion de standards ou en participant à la construction de la réglementation sectorielle. Mais les effets de cette action collective étant sous-estimés, la perception des entreprises dans le domaine du développement durable se trouve souvent réduite au statut de pollueurs qu’il convient de réguler de manière de plus en plus contraignante. Ou encore, les firmes n’apparaissent que comme des acteurs opportunistes qui se servent du développement durable pour accroître leurs profits sans véritablement changer leurs pratiques – c’est le célèbre greenwashing. Or cette perception biaisée affaiblit le potentiel du rôle collectif des firmes comme agents d’une transition vers le développement durable. De l’idée au terrainUne autre approche de cette transition est pourtant possible. Elle consiste à étudier les formes de gouvernance coopérative sectorielle pour le développement durable et leurs effets sur les pratiques des entreprises individuelles. Dans une étude publiée en septembre 2015, nous avons ainsi analysé l’appartenance d’une firme du secteur pétrolier à des méta-organisations ; le but était d’observer comment le développement durable, en tant qu’idée abstraite et globale, peut produire par un enchaînement de mécanismes des transformations concrètes et locales au niveau de la firme elle-même. L’idée de développement durable – telle que promue par les institutions internationales comme l’ONU – est discutée et mise en œuvre collectivement grâce aux méta-organisations. Il s’agit par, exemple, du UN Global Compact, une méta-organisation internationale dédiée à la transition vers le développement durable ; elle rassemble tous types de secteurs et comprend des membres de la société civile. Il peut aussi s’agir de méta-organisations sectorielles comme l’IPIECA (spécialisée dans les questions environnementales dans le secteur pétrolier) ou intersectorielles, comme la Global Business Initiative for Human Rights qui traite de problèmes de droit de l’homme au sein de différents secteurs industriels. Dans cette étude de cas, la firme pétrolière (en tant que membre de méta-organisations) se trouve impliquée en déléguant des collaborateurs issus de différentes directions ou services concernés par le développement durable. Ces collaborateurs dialoguent avec leurs homologues, même lorsqu’il s’agit de concurrents. Ils échangent des informations, des signaux faibles et développent collectivement des bonnes pratiques, dans une forme de « coopétition » (qui combine les avantages de la coopération et de la compétition). Ils retransmettent ensuite ces informations et guides à des comités internes à la firme. Puis les comités pilotent et coordonnent l’application des principes de développement durable à travers une directive à l’échelle du groupe. Ils mettent aussi en place des dispositifs locaux et opérationnels ; à l’image du community liaison officer, interface entre la filiale et les communautés locales. Ces community liaison officers peuvent jouer un rôle de sensibilisation aux risques (sismiques, par exemple), se faire le relais de plaintes vis-à-vis de la l’organisation ou encore encadrer le recrutement local. Afin de surveiller les progrès en matière de développement durable, la firme procède à de multiples reporting au niveau de ses filiales ; elle communique ensuite sur ses activités en matière de responsabilité sociale auprès des méta-organisations dont elle est membre et à qui elle doit rendre des comptes. Les vertus et les limites du collectifDans cette étude, le développement durable apparaît comme une doctrine imprécise qui suit une chaîne de mécanismes pour devenir efficace en s’incarnant dans les pratiques des firmes. Cette chaîne de mécanismes de gestion va du chaînon le plus global (les instances internationales) au chaînon le plus local et opérationnel (le dispositif de community liaison officer dans les filiales). C’est ainsi que l’idée de développement durable s’incarne sur le terrain. Cette chaîne a toutefois pour conséquence d’augmenter, pour les acteurs, la complexité organisationnelle : multiplication des méta-organisations, des comités internes aux firmes, des standards et des obligations de reporting, des indicateurs de performance extrafinancière, des injonctions des diverses parties prenantes… Dans cette situation, l’effort d’organisation semble produire de la désorganisation, à la fois interne et externe. Celle-ci est susceptible de renforcer les situations d’hypocrisie organisationnelle ou de découplage (qui désigne le décalage entre le discours d’une organisation et ses actions). Ainsi, la volonté de cadrage par les industries paraît s’accompagner presque inévitablement de multiples débordements. Les enjeux du développement durable appellent des solutions collectives de la part des industries. Ces solutions passent par la gouvernance sectorielle et les méta-organisations. Pourtant, en cherchant à répondre à ces enjeux en s’organisant collectivement, les firmes se retrouvent confrontées à des effets non anticipés de complexité. Il devient alors difficile de distinguer ce qui relève de la sur-organisation ou de la désorganisation.. Mais ce chaos organisationnel est sans doute le préalable à la transition des industries vers la réalisation de ce que l’ONU a identifié comme les 17 objectifs de développement durable à atteindre dans les prochaines décennies. De nouvelles formes de gouvernance par les méta-organisations sont ainsi à inventer afin de faciliter cette transition. Dans le secteur de l’économie collaborative, Financement Participatif France constitue ainsi un cas d’école dont pourraient s’inspirer bien d’autres secteurs. Afin de prendre en compte des intérêts sociétaux plus larges, cette méta-organisation a accueilli un déontologue ainsi qu’un organe de représentation des parties prenantes qui prend part aux décisions. C’est dans ces nouveaux formats que des pistes de gouvernance de la transition vers le développement durable sont à explorer et à développer. Héloïse Berkowitz, Chercheur au CNRS (UMR5303 TSM-Research), Centre national de la recherche scientifique (CNRS) This article was originally published on The Conversation. Read the original article.
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As of October 1st 2017, I am extremely excited and honored to start working as a researcher in management at CNRS (UMR5303) in the research center TSM-R (Toulouse School of Management-Research).
I will be joining the strategy team, led by Nicola Mirc Contributing to The International Debate on Meta-Organizations: Why Meta-Organizations MatterSanne Bor (Hanken School of Economics) and I were recently interviewed for Sage Publishing Blog regarding the paper we recently published in the Journal of Management Inquiry entitled “Why Meta-organizations Matter: a Response to Lawton et al. and Spillman,” which is currently free to read for a limited time.
In the interview, available on the link below, we reflected on our research: https://managementink.wordpress.com/2017/08/28/contributing-to-the-international-debate-on-meta-organizations-why-meta-organizations-matter/ Our paper (The Concept of Meta-Organization: Issues for Management Studies, European Management Review, Volume 13, Issue 2, Summer 2016) was runner up for EMR Best Paper Award !
http://www.euram-online.org/conference/awards.html Paper available here Hier, jeudi 14 septembre, j'assistai à la présentation par l'ANR du nouveau plan d'action 2018. Un nouveau plan d’action simplifié, un document scientifique détaillé (avec les axes) et un nouveau règlement financier sont disponibles en ligne ici http://www.agence-nationale-recherche.fr/financer-votre-projet/plan-d-action-2018/ Présentation générale Présentation par Laurence Guyard Le paysage de la recherche se complexifie. L’Agence est opérateur pour le ministère de la Recherche et de l’Innovation et lui alloue un budget annuellement. 600 Millions d’euros à la création en 2005, augmentation jusqu’en 2010 pour atteindre 800M. A partir de 2010 le budget n’a cessé de décroître. 2017 620 M€. Annonce lundi de la ministre, une augmentation de 5% du budget pour 2018. C’est une bonne nouvelle mais 5% ca reste trop faible. Missionnée pour mettre en œuvre le financement de la recherche sur projets et faire émerger les meilleurs projets. Missions confortées et élargies à la mesure de l’impact sur financement sur projets par le décret de 2014. Nouvelle mission de l’Agence, évaluer cet impact. Nos homologues européens sont aussi auditionnés sur ces Questions. Comment mener ces analyses d’impact ? Le financement sur projet est relativement récent, et en mesurer l’impact est aussi quelque chose de nouveau qu’on ne sait pas très bien faire. On essaye de bien faire. On a créé un service dédié. Une Question primordiale : a-t-on les outils, les méthodes pour conduire ces analyses. A-t-on les compétences en interne ? A-t-on cette capacité à objectiver nos données et les analyses peut-on les conduire ? Une réponse peut être de ne pas prendre de risque et de dire que non on n’a pas les capacités et on externalise cette tâche à une équipe externe, probablement d’une équipe de recherche. Mais se pose aussi la Question de la capacité de cette équipe à objectiver les données. On a des objectifs, il faut avancer et les analyses d’impact sont inscrites dans les objectifs de l’Agence. On a conduit des études pilotes. Plan d’action jusqu’en 2019, avec des enquêtes déjà lancées pour venir compléter les données dont nous disposons. Au terme de ce premier travail nous tirerons les conclusions sur notre capacité à mener à bien cette mission. Il est clair que l’Agence ne serait pas problématique si le budget qui lui était alloué était supérieur. Rapport par un sénateur qui montre que l0activité de l’ANR est importante mais que son budget devrait atteindre au moins 890 M€ Question du public sur l’évaluation des impacts : Fiche d’évaluation d’impact à destination des porteurs de projet ANR à mi-parcours et fin de projet. Indicateurs très objectifs : partenariats internationaux etc. Budget d’intervention Environ 3% du budget global consacré à la recherche par l’Etat 2017 : 620 M€ (+25 de cofinancements) AAP = 533 AAP Générique : 398 Nombre de projets depuis 2006 : 16500 projets, dont 1600 projets internationaux cofinancés avec des agences étrangères Effectif ANR : 280 collaborateurs (dont 250 ETP) Notre spécificité par rapport aux homologues est que 60% de nos effectifs sont des chercheurs, soit à plein temps soit en détachement à un certain % de temps Investissements d’avenir : 35 appels à projets Question du public sur le financement des bases de données : pas d’information pour le moment. Un plan d’Action Annuel est élaboré sur la base des :
Le plan d’action est voté par le Conseil d’Administration de l’Agence (27 juin 2017) Programmation 2018 engagée sur deux plans : Sur le plan Intégrité scientifique : Mettre en place dans tous les comités un référent intégrité scientifique, l’ANR est aussi visé. Nous avons donc cherché à mettre un plan d’action intégrité scientifique pour l’ANR :
Sur le plan du Genre :
Question du public : faudrait-il rendre le projet anonyme ? C’est délicat car on évalue aussi la qualité scientifique du parcours pour mener à bien le projet – donc l’anonymat est très difficile à mettre en place. Mais la qualité du consortium rend cette solution difficile à mettre en place. Les évolutions du plan d’action 2018 Poursuivre les efforts de clarification et de simplification. Format différent :
Redéfinition des 4 composantes :
Sur le plan scientifique, la toile de fonds est les orientations de la SNR avec 9 grands défis de société Soutien à la recherche fondamentale disciplinaire (non associée à un des défis) Ces différents défis sont déclinés dans les AAPG que nous lançons. Pour l’APPG ces défis sont déclinés en comités d’évaluation scientifique. Pour l’AAPG 2018, évolution importante, on ne rentre pas par DEFI mais par COMITE D’EVALUATION SCIENTIFIQUE. AAPG :
Des appels spécifiques :
Instruments de financementsT-ERC (Tremplin ERC)Lancé l’an dernier, dans l’objectif de renforcer les taux de succès de la France à l’ERC. Pré-requis d’éligibilité :
Obligation : S’engager à resoumettre, max 150k € sur 18 mois max Pas de nouvelle évaluation des dossiers (on considère que les candidats qui ont obtenu A ont déjà été suffisamment évalués) Calendrier :
Pour les candidats qui ne sont plus éligibles en starting sont obligés de soumettre en consolidator. Les challengesMise en compétition d’équipes développant des approches concurrentes. Ex : Argos, Rose, Malin.. Les flashsObjectif de répondre à un problème soudain et urgent : Haiti, Fukushima, Ebola, Asile etc Annoncés sur le site internet de l’ANR MRSEI Montage de réseaux scientifiques européens ou internationauxAider un scientifique à consolider un réseau à l’Europe ou ‘a l’international dans l’objectif de répondre à un projet. Consolider et non créer un réseau : 30k € sur 18 mois, donc si on n’a pas d’idée ou démarré un réseau, ce sera difficile. Il faut répondre à un projet identifié pendant ces 18 mois. Financement de frais de mission pour organiser des réunions avec le consortium visé. Evaluation, financement :
LabComReconduit pour 2018, contribuer au développement des sciences et technologies en soutenant un partenariat entre un équipe académique et une entreprise privée qui s’inscrive dans la durée. Financement de 300k alloué au partenaire académique. Modalités :
Chaires industriellesCo-construire une chaire, dont le titulaire serait le porteur de projet académique, mettre en place une formation de qualité Programme reconduit en 2018 malgré un succès assez faible. La raison principale étant que les industriels ont beaucoup de mal à voir l’intérêt de co-construire une chaire et ont une connaissance assez faible de ce qu’est réellement une chaire. Programme pourtant intéressant mais qui a du mal à accueillir des candidats. Instituts Carnot Astrid et Astrid MaturationFinancement spécifique de la DGA Appels à l’international
Exemples : forest value, quant-ERA, En-SUGi, JPI Urbam, E-Rare, Neuron, BMBF Energie, FG SHS Modalités :
AAPG 2018Calendrier prévisionnel : Ouverture soumission Phase 1 : 26 septembre Clôture soumission phase 1 : 26 octobre à 13h Résultats Phase 1 : 12 février 2018 Ouverture soumission phase 2 : 20 février Clôture : 27 mars à 13h Réponse aux expertises : 23 mai 2018 Résultats AAPG : 12 juillet Présentation simplifiée en axes de recherche : Les comités scientifiques (point d’entrée) correspondent à un axe ou sous axe
Question du public : connaitra-t-on la composition des comités ? La composition n’est jamais publiée en amont du processus, mais publiée au moment du résultat, à l’issue du processus. Renouvelée chaque année pour un tiers (plus ou moins) Le consortium :
Le critère de titularité est en train de bouger de manière rapide, on voit des MCF avec des contrats à durée déterminée. Or c’est la durée qui est pénalisante car on ne peut pas attribuer un financement de 3 ans à quelqu’un dont le poste n’est pas assuré sur trois ans. Pour l’ANR, l’importance est d’assurer que le projet est porté à terme. L’implication :
Attention car le comité d’évaluation est vigilant par rapport au taux d’implication. S’il constate que vous êtes impliqués dans de nombreux projets, il pourra douter de votre implication dans le projet porté. S’il apparaît que vous êtes trop impliqué, attention, tous les projets sont annulés directement. Question du public : si changement de tutelle pendant le processus de sélection ? Changement anticipé ? Si le porteur a connaissance du changement au moment de la 2ème étape alors il l’indique dans sa proposition. PRCI (Projet de recherche collaborative – international)Principes :
Objectif : faciliter les collaborations entre les équipes de différents pays Attentes :
Modalités particulières de soumission :
Sélection opérée par pays (en lien avec l’agence étrangère) Ne peut pas être un des projets pour lequel on soumet un MRSEI PRCE Projet de Recherche Collaborative – EntreprisesSoutenir un partenariat entre une équipe académique et une entreprise qui conduisent des travaux de R&D en France Il faut que la collaboration soit effective (l’entreprise partage avec le laboratoire à la fois les objectifs, les moyens et les résultats scientifiques du projet) Partenariat public privé Remarques du public : Les réponses aux experts n’ont pas été prises en compte dans de multiples cas (le rapport final est un copié collé du rapport pré-réponse) On est sur les limites du fonctionnement par comité d’évaluation, qui pourtant ne sera pas remis en cause. D’où l’importance pour nous à l’ANR de travailler sur la charte de déontologie, sur le plan d’action intégrité etc, pour faire prendre conscience aux évaluateurs la responsabilité qui est la leur vis-à-vis de leurs propres collègues et de la communauté scientifique. Nous occupe beaucoup à l’ANR et occupe aussi beaucoup les présidents de comité. On évalue avec la commission s’il y a eu dysfonctionnement, et le projet peut être réinjecté dans l’évaluation, et des experts sont re-sollicités. Tout le monde pâtit d’une piètre évaluation effectuée par l’un d’entre nous. Question : les EPIC en font-ils partie ? Il faut 20% au moins d’activité commerciale pour s’engager Clarification a posteriori : EPIC ne peuvent se qualifier comme entreprise. Par rapport à LabCom, LabCom il faut que le partenariat soit sur le long terme, et le financement n’est que pour l’académique, et l’industriel doit aussi contribuer à hauteur de 300k. PRC Projet de recherche collaborativeToutes les formes de collaboration autres Objectifs :
JCJC Jeunes chercheures et jeunes chercheurs Objectif :
Candidat :
Financement de l’équipe du jeune chercheur (pas de partenaire) Collaborations non financées sont autorisées Les compétences nécessaires à développer le projet du chercheur sont extérieures au laboratoire sinon il n’y aurait pas besoin de créer une équipe, donc normal que les collaborations soient extérieures. C’est la pertinence scientifique qui compte Les frais de mission des collaborateurs qu’on fait venir pour des réunions peuvent être pris en charge A l’ANR on est très souple par rapport à d’autres agences. On essaye de préserver le maximum de souplesse pour les chercheurs Recommandation de 30% de CDD par rapport aux permanents (n’est qu’une recommandation) Il est demandé au chercheur d’avoir porté à la connaissance du directeur de laboratoire la teneur du projet, mais également à sa tutelle. Je vous engage à construire votre projet avec l’accompagnement de votre tutelle car ce sont les règles internes à la tutelle qui priment. Si vous n’avez pas construit avec votre gestionnaire et que vous lui portez à connaissance la teneur du projet en bout de course, quelques jours avant de soumettre, il peut vous être demandé de retirer le projet. La sélection : principes et acteurs Sélection compétitive Equité de traitement Evaluation par les pairs :
Question du public : Importance d’avoir un service juridique qui puisse surveiller et prendre en charge les fuites d’information dues à l’utilisation d’experts étrangers. Rejoint le plan d’action intégrité de l’ANR. On est très mal outillé aujourd’hui pour se protéger de ça. Mais ce que vous décrivez là, n’est pas que le fait d’experts étrangers. On a le cas de chercheurs français sur le travail de chercheurs français. Sur le point de la Chine, dimension culturelle qui fait que le fait de copier quelqu’un constitue une forme de reconnaissance de son travail. Public : Chaque porteur de projet a la possibilité de récuser des experts individuels, mais aussi des laboratoires, voire des échelons plus élevés. Oui c’est le cas, mais il faut le faire de manière mesurée sinon les présidents auront du mal à trouver des experts. Processus de sélectionEtape 1 :
S’il y a un très grand nombre de pré-proposition dans un comité (jusqu’à 400, et la taille ds CES n’est pas extensible). Discussion collégiale. Attention marquée sur les évaluations de projet divergentes (une A et une C). Le comité s’arrête ensuite sur une note pour la pré-proposition [mais apparemment sur les résultats on a les deux notes]. On est ensuite invité à soumettre ou pas en seconde étape. Etape 2 :
Au terme de ces délais, on a la proposition détaillée, les évaluations des experts et les réponses du porteur. En séance plénière du CES, le membre dédié présente une synthèse des éval des experts et de son analyse [pas très clair]. C’est sur la base de ces éléments que le CES va proposer une liste de projet à sélectionner pour financement. Pourquoi a-t-on fait des listes complémentaires importantes : pour montrer au porteur de projet où se situe son projet. Chaque édition est un concours nouveau et la règle est que les comités n’ont pas de mémoire. L’ANR ne donne pas d’élément relatif à une édition antérieur au nouveau comité. Les membres ont néanmoins de la mémoire, et il y a là un petit vide d’hypocrisie qui introduit un biais dans la sélection, on en est conscient. Question : le droit de réponse a une limite de mot. On n’a pas le retour du rapporteur, et on ne peut pas lui apporter une réponse. Grande divergence entre rapporteurs et experts possible. Le droit de réponse fait l’objet de grandes discussions. Son objectif est bien de répondre aux points de l’expert. Il n’est pas l’occasion de compléter le dossier soumis. C’est ce qui a déterminé le format de l’an dernier, on ne voulait pas donner trop de place car c’était aussi potentiellement l’inviter à déposer plus d’éléments. Alors que l’évaluation se fait sur la base des éléments soumis. Il est apparu que les chercheurs ont apporté des éléments non de réponse, mais complémentaire. Les comités n’avaient pas á prendre en considération ces nouveaux éléments. Ce sont des êtres humains qui peuvent être amenés à en être influencés. Ce format va rester contraint cette année, jusqu’à quel point ce n’est pas encore défini. C’est une vraie question. Public : Pour le déposant c’est un vrai progrès et il est important que ce soit généralisé et amélioré. C’est la porte ouverte à un débat mais c’est utile. Critères d’évaluation Différentiation des critères entre étape 1 et 2 Trois critères principaux pour chaque étape (les mêmes) et des sous-critères Critères relatifs à la qualité et ambition sont discriminants 6 critères pour l’étape 1
Les évaluateurs peinent parfois à trouver la problématique, il n’y a pas d’état de l’art et la méthodologie n’est pas assez explicite.
Etape 2, même critères + nouveau 1) + faisabilité notamment au regard des méthodes et de la gestion des risques scientifiques 2) + adéquation des moyens mis en œuvre et demandés aux objectifs 3) + PRC : stratégie de diffusion et de valorisation des résultats PRCE : action de transfert de technologie et d’innovation vis-à-vis du monde socio-économique JCJC : capacité du projet à favoriser le développement d’une thématique ou d’une équipe propre à la jeune chercheure ou au jeune chercheur PRCI : équilibre des contributions scientifiques respectives des partenaires de chaque pays et valeur ajoutée/bénéfice pour la France de la coopération européenne ou internationale Acteurs de l’évaluationComités d’Evaluation Scientifique (CES) Membres :
Bureau :
Rôle : Evaluation des pré-propositions étape 1 Evaluation des propositions détaillées étape 2 A priori ce sont les mêmes évaluateurs par projet entre étape 1 et 2 Experts : Extérieurs aux CES et à l’ANR Spécialistes français ou étrangers du domaine concerné par le projet Evaluent en toute indépendance les pré-propositions et/ou les propositions détaillées. Formats des candidaturesPré-proposition (étape 1) Evolution : Descriptif du projet en 4 pages, bibliographie comprise. CV en ligne, avec un format prédéfini Format identique à celui de la CNU Proposition détaillée (étape 2) Descriptif de 20 pages, avec biblio, diagramme de Gantt, implication des partenaires et descriptif du budget. Pas d’annexe (car utilisée à d’autres fins que la bibliographie ou des CV, par exemple des chapitres entiers). CV en ligne, idem Ce qui est discriminant dans la première étape c’est quand même la qualité scientifique. Il y aura quand même un budget prévisionnel à mentionner. Question du public : 4% pr les frais de laboratoires : faudra-t-il démontrer la nature de ces frais ? Il y a une fiche ANR qui explique ce qui est prévu. Les coûts admissibles. 8% non répartis en 4 et 4, maintenant c’est 8%, avec des explications de ce à quoi cela correspond. Public : cela signifie que les laboratoires sont encore pénalisés par ca. Nous avons de plus en plus de restriction, donc si on n’a pas la souplesse interne de ne pouvoir interagir avec nos unités, ca va être très difficile. Réponse : nous faisons une enquête là-dessus. Public : mais on ne reçoit pas ces enquêtes, il faut qu’elles atteignent les laboratoires, et pas les tutelles. Pensez aux producteurs de recherche. Réponse : nous avons toujours cela à l’esprit. Réponse : 8% c’est aux tutelles de gérer ça. (Tollé dans la salle) Je suis très fière et très heureuse de rejoindre le CNRS à la rentrée prochaine. J'ai été admise au concours de chargé de recherche de deuxième classe, en section 37 économie et gestion. Et je suis très reconnaissante à la section et à l'institut INSHS pour la confiance qu'ils placent en moi. Je suis impatiente de connaître mon affectation et de commencer !
Je remercie les nombreuses personnes qui m'ont aidée, soutenue ou conseillée, parmi lesquelles les collègues du CRM de Toulouse ainsi que Jean François Bonnefon, mais aussi Cécile Chamaret, David Massé, Emmanuelle Mathieu, Jean Arthur Olive, Matilda Sea Bez, et Florence Charue-Duboc. Et enfin Cédric. Il me tarde de me mettre au travail au CNRS, c'est-à-dire explorer les voies de transitions des sociétés et entreprises vers le développement durable en continuant les multiples et passionnantes collaborations en cours sur le crowdfunding, les océans, ou encore la coopétition... Et en entamant de nouvelles tout aussi enrichissantes ! En post doctorat, et grâce au financement de la Conférence des Grandes Ecoles, j'ai travaillé avec Sanne Bor (Hanken Business School) sur un article qui vient d'être publié dans le Journal of Management Inquiry (disponible ici)
Cet article cherche à dialoguer avec deux articles parus récemment dans la revue et traitant des méta-organisations. C'est Olivier Germain (ESG UQAM) qui m'a fait connaître l'un de ces deux articles, grâce à Twitter. Je ne cesse de m'émerveiller de l'utilité de ce réseau, pour le milieu académique. La majorité de ma veille de parution d'articles passe par Twitter. L'article que nous avons co-écrit avec Sanne définit les contours d'une "Ecole européenne" des méta-organisations, passe en revue les travaux récemment effectués sur ce sujet, et propose un agenda de recherche commun aux travaux européens d'une part, et plus anglo-saxons d'autre part. L'article est aussi disponible sur researchgate Avec Antoine Souchaud de l'ESCP nous avons publié un article sur le crowdlending sur the Conversaiton ! En février dernier, UFC Que Choisir a publié un rapport très critique à l’encontre des plateformes de financement participatif sous forme de prêt rémunéré ou « crowdlending ». L’association de consommateurs reproche notamment aux plateformes une stratégie de communication qui vanterait des rendements affichés bien supérieurs aux rendements réels. L’association critique également le processus de sélection des projets par les plateformes qui ne permettrait pas de limiter les risques pris par les contributeurs.
La principale association du secteur, Financement Participatif France (FPF), a contesté, dans un communiqué de presse, la méthodologie utilisée par UFC Que Choisir ainsi que son manque de transparence, et elle a proposé son propre état des lieux. Cependant, le mal était déjà fait, la presse nationale titrait massivement des mots clés alarmistes, qualifiant le crowdlending de « secteur vérolé » ou de « miroir aux alouettes », C’est bien la première fois que le secteur du crowdlending fait l’objet d’un tel rapport à charge contestant son utilité économique et son éthique. Jusqu’ici, le crowdlending, et le financement participatif en général qui comprend également le crowdequity et le crowdgiving, étaient associés aux valeurs humanistes de l’économie collaborative, et non à la corruption qu’a pu connaître la finance classique. Quels sont les enjeux liés à la réception du rapport d’UFC Que Choisir par les acteurs du secteur, et notamment par FPF ? Lire la suite sur The Conversation J'ai le plaisir et l'honneur d'être finaliste du prix de meilleur article de recherche pour mon article Gérer et Comprendre sur la performativité de l'idée de développement durable (accessible ici en français et ici en anglais) La remise des prix 2017 pour étudiants et jeunes chercheurs aura lieu le jeudi 8 juin 2017 de 18h à 20h30, aux Salons de l’Aveyron, 17 rue de l’Aubrac, 75012 Paris. Plus d'information ici http://www.la-fabrique.fr/fr/jeune_industrie/concours-etudiants-jeunes-chercheurs/ Un grand merci aux organisateurs, et en particulier à l'équipe com' de choc !
Une super journée passé au Cnam dans le cadre de la 2nde journée de l'Abbé Grégoire le mardi 28 mars 2017 !
J'y ai présenté deux articles : Le premier sur la gouvernance sectorielle dans le crowdfunding, avec Antoine Souchaud de l'ESCP Europe. Nous étudions la construction de la régulation du financement participatif Le second avec David Massé (Telecom) et Thomas Paris (CNRS, HEC) sur la vision créative du dirigeant et son impact sur l'organisation. Un grand merci aux organisateurs :)
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Septembre 2021
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